vendredi 20 novembre 2015

RELANCE DE LA COOPERATION ENTRE L'UNESCO ET LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LA BENOUE

Avec le microprojet de formation des formateurs en apiculture, l'on peut penser que les pendules seront bientôt remises à l'heure entre la Réserve de Biosphère de la Bénoué (RBB) et le programme Man And Biosphère (MAB) de l'UNESCO. En effet, malgré son statut international,  d'une timide relation au début, les rapports entre la RBB et l'UNESCO se sont progressive distendus jusqu'à la disparition des moindres contacts au cours de la dernière décennie. 
Toutefois les attentes légitimes des populations, les enjeux et conflits que charient la cohabitation des aires protégées avec les villages eux n'ont cessé de croître 

En effet, créée comme Réserve de Faune en 1932, élévée en Parc National en 1968, la Réserve de laBénoué fait partie de Réseau Mondial des Réserves de Biosphères de l'UNESCO depuis 1981. Les ruches à hausses fabriquées à Yaoundé seront transportées avec personnelle du Conservateur

les ruches arrivent au Buffle Noir, base-vie de la RBB où elles seront entreposées à la demande des riverains pour les besoins de sécurité contre les feux de brousse et les voleurs de ruches qui écumeraient les villages

la partie théorique de la formation sera faite à la base-vie secondaire de Guidjiba au nord du Parc

Par souci de sécurité, la pratique sera ramenée à la base-vie principale du Buffle Noir. 


Une attitude d'un apprenant lors de la phase pratique

Par le truchement du Bureau UNESCO de Yaoundé, le service de la conservation a pu organiser durant le mois de Novembre 2015. Cette petite initiative prévu à l'origine pour 10 formateurs a finalement connu un franc succès avec la formation de 51 apprenants, Ceci resonne comme un retour de la RBB dans le Réseau mondial des téserves de Biosphère du programme Man And Biosphère (MAB)


Les participants suivent attentivement les différentes étapes de l'extraction de la cire


La poses des ruches dans le rucher

la protection des ruches contre les intemperies


le netttoyage et l'entretient des cadres et règlettes des hausses et de la base de la ruche



Une attitude du Conservateur de la RBB et des écogardes des quatre Parcs Majeurs du Nord lors de la concertation finale à l'issue de la formation des formateurs en apiculture

Un abondante documentation sera distribuée aux participant du séminaire de formation



Le matériel de base de l'apiculteur sera également fourni pour faciliter le démarrage des pionniers


A l'issue de cette formation, le Parc National de la Bénoué (RBB) a réçu ses premiers touristes de la saison (2015-2016)


Les touristes posent fièrement ici avec les écogardes du Parc National de la Bénoué auxquels se mêlent les écogardes des Parcs Nationaux de Bouba Ndjidda, du Faro et Waza conviés à la formation


Le Maraichage: Une des principales alternatives au braconnage et à l'envahissement des aires protégées promue par le service de la conservation à l'endroit des populations riveraines de la RBB

Les populations migrantes de Banda s'illustrent particulièrement dans la production de la Pastèque. Reste à les y encourager pour les détourner progressivement de la coupe du bois vert pour la fabrication du charbon

La vente du charbon de bois est l'une des calamité au centre de la lutte que mène le service de la conservation

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mardi 10 novembre 2015

EFFETS BOOMERANG DU DEFICIT DE PILOTAGE DES INITIATIVES D'APPUI A LA COGESTION : CAS DE L'EROSION DE LA BIODIVERSITE DES ZIC 1 et 4 DE LA PERIPHERIE OUEST DU PARC NATIONAL DE LA BENOUE

LA ZONE A COGESTION DANS LA PERIPHERIE OUEST DU PARC NATIONAL DE LA BENOUE
Les deux Zones d'intérêt Cynégétiques en jaune1 et 4 (ZIC 1 et 4 à Cogestion )  de la périphérie Ouest du Parc National de la Bénoué dans le Complexe des aires protégées du Nord Cameroun. 
Avec ces nombreux appuis, SNV et WWF ont été des agences qui ont séjourné pendant de longues années pour appuyer les différentes activités liées à la cogestion 






Le Parc National de la Bénoué (Réserve de Biosphère de l'UNESCO) dans la Région du Nord Cameroun comme le Parc National de Waza, l'une des premières aires protégées à abriter les initiatives de Cogestion. Cette expérience a par ailleurs bénéficié d'une de nombreux et importants appuis  logistiques, techniques et financiers (PCGBC, FAO, UNESCO,FAC, USAID, WWF,SNV...)






Pendant de longues années, la végétation de la ZIC 1 et de la ZIC 4 à l'image des 28 autres ZIC, a abrité une importante biodiversité faunique,faisant de la région du Nord, la base de l'industrie touristique et cynégétique du Cameroun. 
Cependant tous ces appuis et bien d'autres facteurs se sont brusquement arrêté en 2005 sans avoir préparer la suite du processus






La conséquence immédiate de ce rétrait brusque en 2005 de tous les appuis a été l'arrêt des patrouilles et des activités d'écodéveloppement avec pour conséquence la course éffrénée aux défrichements agricoles des riverains et principalement les migrants (3/4 de la population totale). Ces derniers, frustrés et pleins de ressentiments, car non pris en compte malgré leur grand nombre dans toutes les instances de cogestion pendant toute la durée du processus 



 Les résultats des récentes recherches sur la dynamique de la végétation de la zone à cogestion indique clairement une dégradation accélérée des différents habitats de cet espace qui a abrité pendant logtemps une faune des plus abondante et diversifiée





 Parmi les causes de l'accélération des activités anthropiques, les riverains et spécialement les migrants de dernière génération toujours plus nombreux (20000 à 25000 âmes) déclarent  ne pas reconnaitre les limites des corridors de migration négociés et installés.

Une autre des causes seraient la démarcation incomplète (absence de connectivité) de ces zones de passage de la faune sauvage par rapport aux zones à usage multiples qui ceinturent les villages le long de la route nationale N°1 reliant les métropoles de Ngaoundéré et  Garoua





  RETOUR VERS LES BONNES PRATIQUES
 Sans avoir la prétentions de recréer la roue, en s'appuyant sur les leçons apprises des échecs et des réussites du processus de Cogestion, et malgré le manque de projet d'appui, la nouvelles équipe a simplement repris les bonnes pratiques pour relancer le processus

La discipline et la franche collaboration entre les écogardes du service de la Conservation;



 La relance du dialogue et le soutien des Comités de Gestion des deux ZICs à cogestion (COZIC)



 La reprise du dialogue avec les autorités traditionnelles


 L'élargissement des instances de dialogue aux populations migrantes qui représente 3/4 de la population totale et des activités anthropiques incriminées (défrichement, fabrication du charbon de bois, coupe abusive et vente du bois de chauffe, orpaillage, braconnage...)




 La révision du Microzonage pour restaurer la connectivité entre les différentes aires protégées.